Karen LEVEQUE-COUSTERE

 

Je m’appelle Karen Lévêque -Coustère et j’ai 52 ans. Je suis née et j’ai grandi aux confins de la Bretagne, dans une famille catholique.

 

J’ai découvert le protestantisme en cours d’histoire et c’est en lisant le livre écrit par la première pasteure française, Elisabeth Schmidt, que pour la première fois, vers 14 ans, je me suis dit que ce ministère pouvait être une possibilité pour moi-même si je ne voyais vraiment pas comment cela pourrait être possible.

 

J’ai continué mes études au lycée puis à la faculté de droit de Rennes. Après le concours et la formation, je suis devenue magistrate, d’abord dans le Nord de la France puis en région parisienne, d’abord comme substitut du Procureur de la République puis comme juge. Je me suis progressivement spécialisée dans la justice des mineurs. J’ai beaucoup aimé exercer le métier de juge pour enfants. C’est un poste où l’on suit des enfants et leur famille sur plusieurs années, avec des échecs mais aussi des réussites. J’ai côtoyé dans mon métier beaucoup de personnes blessées, abîmées, seules et je ne pouvais m’empêcher de me dire qu’elles avaient besoin d’entendre des paroles d’amour, d’acceptation, de reconnaissance, qui les relèvent. Je pouvais dire des mots en ce sens mais je ne pouvais pas leur dire que Dieu, en Jésus-Christ, les rejoignait là où elles étaient, les aimait telles qu’elles étaient et qu’il voulait les voir revivre, les voir debout et en chemin.

 

Paul, qui est devenu mon mari, venait d’une famille protestante réformée, ce qui m’a aidé à aller vers l’ERF. La question de l’engagement vers le pastorat restait toujours présente, de façon persistante malgré les années qui passaient. Paul m’a soutenu dans cette réflexion.

 

Nous avons accueilli Timothée qui a maintenant bientôt 15 ans puis, Paul travaillant dans l’aide au développement, nous sommes allés vivre aux Etats-Unis, à Washington, où nous avons été membres de la paroisse protestante francophone. A notre retour en France, j’ai pris un poste au ministère de la justice qui ne me convenait pas complètement. J’ai décidé que ce serait peut-être enfin le moment, à 45 ans, de me lancer dans des études de théologie au sein de l’IPT à Paris. J’ai donc arrêté de travailler pour m’y consacrer, tout en étant engagée en paroisse, à l’Eglise de la Rencontre en particulier. J’ai achevé ce parcours en 2022 par un Master 2 Eglise et société, avec le stage au sein de la paroisse de Poissy.

 

Mon mari a été alors nommé à Yaoundé au Cameroun, ce qui m’a conduit à mettre en attente le projet pastoral pour partir à la découverte de ce pays d’Afrique centrale souvent qualifié d’« Afrique en miniature » de part la diversité des cultures et des paysages qu’il contient. J’y vis encore jusqu’à l’été.

 

Je suis heureuse de rejoindre la communauté d’Ermont-Taverny, Cap Espérance, à la fin de l’été et de pouvoir enfin concrétiser l’intuition reçue à la lecture d’un livre il y a de nombreuses années. Visiblement, rien n’est impossible à Dieu !

 

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