Le premier volet avait donné la « Charte pour une Eglise de témoins » plutôt bien reçue par les Eglise locales. Certaines y reconnaissent pleinement leur action, d’autre s’y sentent encouragé à développer encore leur témoignage.
Le deuxième volet porte sur les modifications à apporter pour aider notre Eglise à vivre cette charte. Fatalement, la réflexion est moins enthousiasmante.
D’autant qu’au regard de la diversité entre les régions, les rapporteurs nationaux ont jugé préférable de ne pas trop proposer d’organisation régionale et se sont concentrés sur d’éventuelles équipes nationales à créer. En réponse à ces propositions de création d’équipes nationales, les Eglises locales ont exprimé dans leurs retours un assez fort sentiment de coupure entre le national et le local, et ceci conduit les rapporteurs régionaux à penser qu’il serait bon de revoir un peu nos fonctionnements d’Eglise : à quoi bon créer des équipes nationales si les paroisses ne se sentent pas en lien avec celles-ci ?
Les questions autour des ministères ne sont pas beaucoup plus simples : si notre Constitution reconnaît des Ministères de l’Union « parmi lesquels celles et ceux qui exercent le ministère de la Parole et des Sacrements, lequel inclut un ministère de communion, portent le titre de « pasteurs de l’Eglise protestante unie de France » », elle n’est pas très précise sur les autres ministères de l’union. Et les retours des Eglises locales montrent qu’il est difficile d’envisager ces Ministères de l’Union (et les ministères locaux) autrement que comme des auxiliaires des pasteurs. Ces derniers exerçant des ministères qui semblent dépasser très largement celui de la Parole et des Sacrements.
Repenser nos structures et nos ministères, tels sont donc les enjeux de cette session synodale. Certains trouveront que ces considérations sont bien loin de l’Evangile et du souffle de l’annonce. Pourtant, pour ne laisser aucun membre, aucune paroisse, se sentir exclus du corps, pour que ce corps soit en marche, pour que les ministères s’articulent bien les uns aux autres et que celles et ceux qui les exercent ne souffrent pas dans leur vocation, cette réflexion sur nous-même, sur notre Eglise est nécessaire et bonne pour que notre Eglise puisse répondre fidèlement à sa mission.
Pasteur Eric GEORGE, rapporteur