Terre d’Espérance : une ambition, un état d’esprit et une perspective

Le comité de pilotage du festival Terre d’Espérance pose un regard rétrospectif sur la journée et propose de ne pas en rester là. A l’appel du Conseil régional de la région parisienne réformée, notre équipe s’est constituée en septembre 2023 pour coordonner et piloter la construction de l’événement du 4 mai 2024. Un mois après le succès de ce rendez-vous, qui a réuni près de 700 personnes, notre bilan s’articule autour de deux questions : Pourquoi nous être engagés avec vous pour concrétiser ce projet ? Où aller maintenant ? A la première nous répondons : parce que nous avons répondu à l'appel de notre Eglise à contribuer à ce projet dont nous partagions l’ambition et l’état d’esprit ; en réponse à la seconde, nous formulons quelques propositions

Une ambition : valoriser une contribution chrétienne à la réflexion sur le drame écologique

Riches de la diversité de nos expériences et de nos points de vue (n’allez pas croire que le choix des toilettes sèches se soit imposé naturellement !) nous avons cheminé ensemble pour donner corps à l’ambition du Conseil régional : organiser une journée familiale, qui permette à toutes et tous de se rencontrer et de débattre de façon constructive d’écologie et de justice climatique, en prenant au sérieux l’affirmation des éco-théologiens que la crise actuelle est avant tout une crise spirituelle. Nous devions ainsi à la fois reposer des bases pour comprendre objectivement les enjeux, et discuter de ce qui fait la spécificité d’une réflexion, d’une parole et d’une action chrétienne dans ce domaine.

Un état d’esprit : faire sa part, comme individus et comme collectifs

Dès le départ, le cadre a été de faire avec ce que nous avons, avec ce que nous sommes, de mobiliser prioritairement les ressources régionales, de co-construire avec les services régionaux et les Eglises locales. En bref, faire avec nos forces et faire ensemble en comptant sur l’engagement, même modeste, de chacune et chacun et du collectif. Non que nous ne sachions pas le poids d’autres déterminants, mais parce que nous devons agir à tous les niveaux. Également, parce que l’action alimente l’action, notamment parce qu’elle contribue à lever les blocages qui peuvent naître de l’éco-anxiété.

Une perspective : poursuivre la réflexion et l’action, dans l’Espérance

Que faire après cette belle journée ? Non, notre Eglise ne peut pas en rester là : le synode régional 2022 a souhaité engager la région dans un véritable « chantier » sur les enjeux spirituels de la crise écologique et climatique. Alors, quelles sont les pistes d’engagement pour toutes et tous ?

 

D’abord, témoigner de ce que nous avons vécu ce 4 mai à Boissy-St-Léger, partager notre souci pour le monde, notre conscience des enjeux, et affirmer notre Espérance. En témoigner en parole dans nos Eglises locales, auprès de nos familles et amis. En témoigner en action dans nos engagements associatifs, professionnels, politiques.

 

Ensuite, nous approprier les positions théologiques et éthiques de la décision du Synode national de 2021, qui parle de « conversion » écologique (il existe une proposition d’atelier) ; prendre appui sur les réflexions du réseau Espérer pour le vivant et mettre en œuvre les propositions d’action du label Eglise verte, à titre individuel, en famille, ou en Eglise et ses « œuvres et mouvements ». Prier aussi, car la prière est une action. Nous vous proposons ainsi de continuer, avec tous les chrétiens de la terre, à être chacune et chacun dans l’action et dans l’Espérance, entre le 1er septembre et le 4 octobre prochains, période œcuménique du « Temps pour la création ». Le thème de cette année est centré sur « Espérer et agir avec la création » !

 

Enfin, nous pouvons contribuer à la réflexion que l’Eglise régionale engage sur ces suites à donner, en partageant nos idées en paroisse, en consistoire, avec le Conseil régional.

 

Pour sa part, le comité de pilotage rédige un dossier technique pour ses successeurs, en région parisienne ou dans d’autres régions, car il a constaté que la formule de Terre d’Espérance permet de répondre tout à la fois à des besoins de rencontres, de lien, d’expression, d’immersion dans la nature, de débat, de formation et d’engagement.

 

Soyez tous remerciés pour votre participation et nous aurons plaisir à vous revoir.

 

Le comité de pilotage de Terre d’Espérance

Annette Preyer, Isabelle Veillet, Michel Rayroux, Odile Lanceau, Béatrice Kraemer, Bernard Brillet, Corinne Bitaud

Contacter Corinne Bitaud - Chargée de mission Ecologie et justice climatique







    Contact