La jeunesse, à quel rythme ?

Comment l'Eglise met-elle la jeunesse à son agenda ?

Quand on regarde les calendriers de beaucoup de paroisses de l’Eglise protestante unie de France, on a l’impression que le cœur de l’Eglise bat au même rythme que celui de l’éducation nationale ! Les agendas paroissiaux sont souvent vides pendant les vacances scolaires, et cela me questionne : est-ce que ce ne serait pas un signe de notre difficulté à sortir de nos murs ; pourquoi ne profitons pas qu’ils soient libérés de leurs obligations scolaires pour offrir des temps de ressourcement à ces jeunes dont nous déplorons souvent l’implication en Eglise ; quelles sont leurs attentes et leurs envie et comment pourrions-nous profiter des temps dits « libres » pour les rencontrer ? Et si l’Eglise se faisait violence pour investir, plutôt que pour déserter, les temps de congés scolaires ? Les mouvements de jeunesse liés à l’Eglise ont pourtant été porteurs d’une offre de loisirs et de rencontres. Ils ont su fédérer nombre d’enfants et de jeunes dans des projets variés, conjuguant activités culturelles, sportives, artistiques… et dimension spirituelle. Aujourd’hui, ils continuent mais se retrouvent confrontés aux mêmes difficultés que beaucoup d’autres associations oeuvrant dans ce domaine et que les Eglises locales qui portent ce type de projets : désertion des colonies de vacances, difficulté à trouver des animateurs et directeurs formés, complexité à conjuguer les nécessités d’anticipation notamment budgétaire avec une société du dernière minute et, depuis deux ans, protocoles sanitaires et peur du covid. Arrivée en région parisienne il y a quelques mois sur un poste pastoral d’animation catéchèse et jeunesse, je me retrouve confrontée à ces questions et avec les services catéchèse et jeunesse nous cherchons des pistes de réponse. Quels temps et quels espaces de rencontres et de ressourcement pourrions-nous proposer aux jeunes mais aussi plus largement aux familles, qui ne soient pas des activités en plus sur un agenda déjà bien rempli mais plutôt des occasions de se retrouver et de se connecter à soi, aux autres et à Dieu ?

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