Vie spirituelle et orientation missionnaire
La séance s’est ouverte dans la prière et le discernement. Reprenant la dynamique de Chartres, le Conseil a relu les « verrous » qui freinent parfois la vitalité (peur, routine, esprit de propriété) et mis au jour des « viviers » déjà à l’œuvre : prière partagée, collégialité concrète, créativité liturgique, attention renouvelée aux jeunes adultes. Cette relecture spirituelle n’a rien d’un préambule décoratif : elle donne le ton pastoral des choix à venir. C’est à partir d’elle que s’articulent les décisions de gouvernance, non l’inverse. Le Conseil présentera au Synode 2025 une synthèse d’étape pour nourrir le plan d’action 2026.
Finances : lucidité et responsabilité
L’après-midi, le trésorier a présenté le rapport financier 2025, adopté à l’unanimité, et le budget 2026, validé pour transmission au Synode. La ligne est claire : rigueur sur les charges, transparence sur les équilibres, et refus de masquer la réalité par des recettes exceptionnelles. Les économies déjà engagées sont confirmées, non comme un repli, mais comme la condition d’une mission soutenable. L’important, a rappelé le Conseil, n’est pas de serrer pour serrer, mais de tenir la maison afin de mieux servir.
Un appel spécifique pour Jeunesse et Interculturalité
Parce que certaines missions ne peuvent dépendre de financements aléatoires, le Conseil lance un appel spécifique pour soutenir deux postes structurants : Jeunesse et Interculturalité. L’objectif est triennal, avec recherche de cofinancements, notamment via la Fondation FLAM. Il s’agit d’investir dans des personnes qui coordonnent, forment, relient les Églises locales et font émerger des vocations. Miser sur ces permanences, c’est choisir la durée, la proximité et la continuité.
Vigilance immobilière : un protocole d’alerte
Pour prévenir les dérives coûteuses, un protocole d’alerte régional sera déployé sur les projets immobiliers locaux. Il vise à repérer tôt les risques, éviter de fonder des contributions sur des recettes locatives fragiles et outiller les conseils presbytéraux dans leurs décisions. Cette démarche n’est pas punitive ; elle traduit une solidarité préventive qui protège les communautés et sécurise la trajectoire financière régionale.
Réserves et message de solidarité
La réflexion engagée sur l’usage des réserves s’inscrira à l’ordre du jour synodal. Le principe est simple : les ressources ne sont pas une fin, mais un service de la mission. Le Conseil portera un message de solidarité invitant à une pédagogie partagée et à un usage actif des moyens disponibles, en soutien des priorités régionales.
Vacance de postes : anticiper pour mieux accompagner
Afin de préparer sereinement les transitions, le Conseil déclare la vacance de plusieurs postes pastoraux : Batignolles, Versailles II, Saint-Quentin-en-Yvelines, Paris-Béthanie et Saint-Germain-en-Laye. Cette décision permet d’ouvrir à temps les démarches de discernement, d’ajuster les profils aux besoins réels et d’articuler l’envoi de ministres avec les projets missionnaires en cours. Là encore, l’esprit est celui d’une gouvernance pastorale : lucide, fraternelle et tournée vers l’avenir.
Cette séance aura conjugué foi confiante et gestion responsable. Elle trace une ligne lisible : maîtriser les moyens, protéger la mission, et avancer ensemble. Que la prière, la solidarité et la créativité continuent d’inspirer notre région dans les mois qui viennent.