Bienvenue aux six nouveaux ministres de la Région

A la rencontre des deux pasteurs et des quatre proposants qui nous rejoignent

Caroline FOOTE

Proposante sur la paroisse de Créteil

J’ai 43 ans, je suis mariée, avec quatre enfants : trois garçons de 15, 12 et 9 ans et une petite fille d’un an et demi.

Tout d’abord j’ai été infirmière, encore assez récemment d’ailleurs puisque j’ai interrompu mes études de théologie pour reprendre mon métier pendant deux ans, lors de la pandémie notamment, dans l’EHPAD de notre petite ville d’Emerainville en Seine-et-Marne.

J’ai commencé les études de théologie en étant convaincue que la finalité serait l’aumônerie, en cohérence avec mon parcours professionnel, et il aura fallu sept bonnes années pour que je réalise que j’avais surtout envie d’être pasteure de paroisse : dans les églises de mon enfance, les femmes ne montaient pas sur l’estrade, sauf exceptionnellement pour jouer d’un instrument de musique. J’ai découvert les Églises réformées dans les années 2000, au sein d’un mouvement œcuménique de jeunes étudiants et de la collaboration intense inter-Églises qui existait à l’époque à Rouen. Nous sommes ensuite partis vivre quelques années en Angleterre, avant de revenir en France en 2008, à Paris, où nous sommes depuis devenus membres de l’ERF puis de l’EPUdF, dans des paroisses réformées et luthériennes.

Nous quittons donc cet été les forêts de banlieue pour replonger en milieu urbain avec la paroisse de Créteil. Sa particularité est d’être une toute jeune communauté avec une orientation missionnaire. Elle se réunit au rez-de-chaussée d’une grande maison, qui comporte aussi de nombreuses salles utilisées par l’association Créteil 113 dans un cadre diaconal. Le projet est donc toujours en construction avec beaucoup de possibilités.

J’ai hâte de rencontrer notre nouvelle famille spirituelle pour être ensemble dans l’écoute et la disponibilité à l’Esprit et découvrir ainsi là où Dieu nous précède et est déjà à l’œuvre dans ce quartier.

Alain MAHAUD

Proposant à Saint-Quentin-en-Yvelines

Je suis né en 1960 à Saintes. Je suis protestant « par » ma mère qui était issue d’une famille protestante du pays mellois. Je suis marié avec Joëlle depuis 1981.

En dehors de la théologie j’ai pas mal de passions, mais celles qui me tiennent depuis toujours, ce sont la photographie et les voyages. J’ai eu le privilège de beaucoup voyager et je suis reconnaissant d’avoir, il y a quelques années, pu photographier un des bouts du monde : le cap Horn.

Après des études en gestion des RH et en droit social, j’ai été recruté par un grand groupe d’assurance dans lequel je suis resté 35 ans. Il y a sept ans, je me suis demandé quelle forme pourrait prendre le reste de ma vie. C’était incongru car, j’avais un poste passionnant et je n’étais pas menacé dans mon travail, je pouvais attendre plutôt paisiblement la retraite. Mais je ne pouvais pas ignorer cette question… et encore moins la « réponse » qui lui faisait immédiatement suite : entamer des études de théologie pour devenir pasteur. C’est cette forme-là qu’a pris pour moi le fameux « appel » !

J’ai 62 ans, je ne dispose donc pas de beaucoup d’années. Alors ce qui est important pour moi, en devenant pasteur, c’est annoncer la Bonne Nouvelle en témoignant de ce qu’a été l’importance de ma foi en Christ et la certitude de l’amour de Dieu pour vivre, et parfois affronter ma vie qui a été vécue essentiellement hors de l’Église, dans un monde laïc et profondément sécularisé. Car c’est assurément à travers la foi et la compréhension de ce qu’attend de nous le Seigneur, c’est-à-dire l’amour de l’autre, l’accomplissement et la joie que peut nous procurer, si on l’accueille, le monde pluriel qui est le nôtre et la réconciliation toujours recommencée, que nous pouvons, avec l’aide de l’Esprit saint, traverser ensemble les difficultés et vivre pleinement une vie abondante voulue pour chacun·e de nous, par le Seigneur.

Georges MASSENGO MIGAMBANOU

Pasteur à Nevers et Cosne-Sancerre-Bords-de-Loire

Je suis Georges Massengo Migambanou, pasteur de l’Église protestante unie de France. Je viens de la région Est-Montbéliard, que j’ai découverte pour la première fois à l’été 2009 lors de ma première mission de suffragance d’été à Audincourt.

Depuis le 1er juillet 2013, j’ai desservi la paroisse des Vosges saônoises avec une présence d’aumônerie une fois par semaine à la maison d’accueil spécialisé (MAS) de La Mosaïque de Lure (de la Fondation Arc-En-Ciel). Et, cumulativement à mes activités de pasteur de paroisse, j’ai fait partie de la commission d’animation missionnaire (CAMI) régionale, au sein de laquelle j’ai, à partir de 2015, assuré la présidence. C’est grâce à cette tâche régionale que j’ai participé aux activités du Défap (aux réunions de l’assemblée générale) et aux rencontres des équipes régionales mission (ERM).

En juillet 2020, mon activité de pasteur de paroisse s’est élargie : depuis lors, l’Église régionale m’a nommé pasteur de deux associations cultuelles (Églises locales) de Vesoul et des Vosges saônoises.

Je suis un passionné de la mission dans toute sa dimension. C’est d’ailleurs pour cette raison que je définie l’appel de l’Église qui m’a été adressé par les paroisses de Nevers et Cosne-Sancerre-Bords-de-Loire, comme une continuité de la mission du Seigneur envers les frères et sœurs dans l’Église, la société et le monde.

C’est avec une grande joie que j’ai répondu présent à cet appel. Il me donne désormais l’occasion d’écrire une nouvelle page de mon histoire, parmi les frères et sœurs membres de l’Église régionale et du corps pastoral de la région parisienne. « En Dieu mon appui. »

Débora OLIVEIRA

Proposante à Choisy-le-Roi

Ma formation initiale en l’an 2000 était la gestion administrative et les ressources humaines. Dans ces deux champs, ma recherche s’est orientée vers le personnel et les clients des entreprises. Je considérais que le personnel était la ressource ou le patrimoine le plus important dont les entreprises disposaient et qu’elles devaient donc le valoriser. Mon mémoire d’études montrait que l’être humain a besoin de se réaliser dans ce qu’il fait et que l’entreprise peut mettre en place des méthodes pour l’aider à se développer en favorisant les tâches qu’il aime. Chaque employé dont les talents sont reconnus est plus heureux, se maintient en bonne santé et donne ainsi plus que ce que l’employeur attend.

Une rencontre décisive

En 2008 j’ai rencontré le Seigneur, ma vie en a été transformée. J’ai ressenti un fort appel pour le service de l’Église, me suis intéressée à la Parole, et par là, aux études de théologie dans le but d’utiliser à la fois mon expérience professionnelle et ma connaissance de l’Écriture.

Durant mes études de théologie à Sao Paulo, le contexte de l’Église en Europe a été longuement discuté. Les informations diffusées là-bas étaient que le nombre de chrétiens baissait et que les temples étaient plus en plus souvent transformés en bâtiments pour d’autres finalités. Tout cela m’a beaucoup interpellée.

Études en France

En 2016, mon objectif a été d’apprendre la théologie dans un contexte européen, mais aussi de poursuivre ma recherche pour mettre en valeur l’amour de Dieu dans la pratique de l’Église. Ce fut le thème de mon mémoire, fondé sur la première épître de Jean.

Je veux partager ce qui a transformé ma vie, ce qui m’a donné vie et a rendu possible de vivre ici avec la « joie en Christ », ce qui fait que la vie n’est pas chaque jour un fardeau sans espoir. Le Christ m’a donné la certitude que la vie a un sens qui nous motive à nous élever chaque jour.

En tant que pasteure, je comprends que je dois d’abord aller devant le Christ avant d’aller devant son Église,  que je dois chercher continuellement l’enseignement des Écritures, parce qu’elles sont la « nourriture » de chaque jour. Je m’efforce de comprendre le contexte dans lequel nous vivons, pour découvrir les outils qui m’aideront dans mon ministère. Mais avant tout, l’Église a déjà un pasteur, qui est le pasteur de tous, et j’ai conscience que nous ne sommes que des envoyés.

Pascale RENAUD-GROSBRAS

Chargée de mission régionale à Meudon-Sèvres-Ville d’Avray

Spécialiste de littérature victorienne avec un bagage en relations interculturelles et en sciences sociales, traductrice puis chef d’entreprise, Pascale Renaud-Grosbras est arrivée tard à la théologie, qu’elle a étudiée à l’IPT de Montpellier. Son mémoire sur l’hospitalité comme concept théologique ouvre aujourd’hui sur un travail de thèse en théologie pratique avec une lecture de l’évangile selon Luc, en dialogue avec les grands concepts de la théologie protestante et des situations réelles de vie d’Église. Après plusieurs années à Niort (en Poitou), elle vient de passer par le Défap pour mener une réflexion sur la mission dans le monde d’aujourd’hui, avec ce paradoxe : l’Évangile n’est pas soluble dans la culture, et pourtant il ne se dit que dans la culture. Cela nous ouvre des horizons insoupçonnés et une liberté radicale. L’année qui s’ouvre sera consacrée à une présence en paroisse à Sèvres-Meudon-Ville d’Avray et à une mission exploratoire pour le Conseil régional de la Région parisienne à propos des pratiques et des attentes en matière de formation et de lecture bibliques : quels sont les besoins de nos communautés ? Que peut-on soutenir ? Comment réfléchir aux réalités nouvelles de la région ? Pascale est aussi l’humaine de deux chats et une tricoteuse acharnée.

Géraldine WALTER

Proposante à La Rencontre

J’ai commencé mes études de théologie à l’Institut protestant de théologie en 2014, à distance puis à Paris à partir de 2018, tout en travaillant à temps partiel dans le domaine de la responsabilité sociale d’entreprise.

En 2020, j’ai suivi le programme de Sciences Po Paris « Emouna, l’amphi des religions », formation sur la laïcité et l’interreligieux. La dimension sociale et interreligieuse me semble cruciale dans notre engagement d’Église.

Au cours de mon stage de master 2 « Église et société » à la paroisse de Montrouge, accompagnée par Laurence Berlot, nous avons travaillé sur l’intergénérationnel, l’interculturel avec le Défap et l’animation biblique.

Passionnée par l’articulation art, théologie et foi, j’ai écrit mon mémoire de M1, Faire son temps, une déambulation théologique, sous la direction de Marc Boss, professeur d’éthique et philosophie à l’IPT Paris sur l’exposition éponyme de Christian Boltanski à Beaubourg.

Dans le cadre de l’aumônerie protestante à Lyon, j’ai organisé pendant deux années des ateliers artistiques mensuels pour résidents et soignants avec un travail sur l’estime de soi et sur le lien social, pour se raconter, se rencontrer autrement. Dans la continuité de ces expériences, je participe à l’Atelier protestant et fais partie de Protestantisme et Images.

Ainsi, le questionnement existentiel, la dynamique de la foi et de ses expressions – qu’elles soient bibliques, artistiques et engagées, mais toujours interculturelles et témoignant d’un « courage d’être », pour reprendre l’expression du théologien Paul Tillich – sont au cœur de mon approche théologique et de mon apprentissage sur le cheminement du ministère pastoral que je suis très heureuse de commencer en tant que proposante au temple de La Rencontre.

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